7 · VARIATIONS GOLDBERG
JEAN-SÉBASTIEN BACH ( 1685 – 1750 )
Variations Goldberg BWV 988 ( 1741 )
—
GABRIEL STERN, PIANO
—
Édifice monumental et sommet incontesté dans l’immense production de Bach, les Variations Goldberg constituent la quatrième et dernière partie du Klavierübung. Le titre exact est Aria avec quelques variations pour clavecin à deux claviers « composées à l’intention des amateurs pour le plaisir de leur esprit ».
Recueil fantasque d’une rare densité contrapuntique, les Variations Goldberg ne partent pas d’un point pour arriver à un autre. Elles tournent autour d’une paisible aria en forme de sarabande, dont Bach reproduit la basse dans les variations en la traitant avec une souplesse rythmique suffisante pour répondre aux contingences harmoniques. Les altérations n’affaiblissent en aucune manière la force gravitationnelle que cette basse magistralement proportionnée exerce sur la profusion des figures mélodiques qui viennent l’orner. De variation en variation, la construction et les progressions harmoniques confèrent à la fois autonomie, rigueur et désinvolture à l’œuvre. Faisant fi d’une parenté figurative avec l’aria, les Variations Goldberg synthétisent des formes multiples : duos, inventions, gigues, fugues,
toccatas, chorals ornés, danses, canons, ouverture à la française, etc. Tout en ménageant des moments d’émotion ou de méditation, le cadre puissamment ordonné fait intervenir un canon toutes les trois variations.
Pour son premier disque, consacré aux Variations Goldberg, le jeune pianiste Gabriel Stern a reçu tous les éloges, mérités, pour son travail approfondi, sa lecture mature et limpide ainsi que sa virtuosité.