6 · LA GRANDE GUERRE DU SONDREBOND - Jardinsmusicaux

6 · LA GRANDE GUERRE DU SONDREBOND

Sa 22.08.20

11:00

CHARLES FERDINAND RAMUZ( 1878 – 1947 )
La Grande Guerre du Sondrebond ( 1906 )

Jeu :
Carine Barbey
Olivier Gabus
Jacques Michel

Mise en scène : Robert Sandoz
Création son : Olivier Gabus
Costumes : Anne-Laure Futin
Accessoires : Mélina Küpfer
Régisseurs : Sébastien Graz, Dominique Tavier

 
 
 
 
 
Spectacle réalisé par
le Théâtre de Carouge,
avec le soutien de la
Fondation Leenaards et la
banque Piguet Galland & Cie SA

Il ne suffit pas de fuir,
il faut fuir dans le bon sens.
Charles-Ferdinand Ramuz

 

Cette guerre du Sondrebond, qu’il dit,
c’est la faute des catholiques, ils auraient voulu
avoir la Suisse rien qu’à eux et puis c’est fini.
Voyez-vous, cette guerre a été finie vite :
une bataille et rien de plus. Tant mieux après tout,
les guerres, c’est triste. On n’est pas plus
riche de s’être battu.
Charles-Ferdinand Ramuz,
La Grande Guerre du Sondrebond

 

Publiée en 1906, La Grande Guerre du Sondrebond de Charles-Ferdinand Ramuz témoigne d’une éloquence rugueuse et magique, d’une esthétique originelle rayonnante, surtout d’un authentique humanisme, à fleur de paysages et de sensations, qui n’exclut ni le burlesque ni l’humour.

Ramuz part d’un fait historique pour échafauder un récit imaginaire qui ne conserve que peu de liens avec la réalité de l’événement : une guerre civile et de religion dont la Suisse moderne est issue. En vers libres, le poète raconte les péripéties d’un fantassin parti en 1847 de son village vaudois pour se battre contre les catholiques fribourgeois. Il évoque, par son pouvoir d’écrivain, toutes les guerres, mais aussi la destinée des hommes. En donnant la parole à ceux qui ne l’ont pas, il transmet une présence approfondie du monde dans laquelle chacun peut se reconnaître.

Note : Le conflit du Sonderbund eut lieu entre 1845 et 1847. Il n’opposa pas catho-
liques et protestants, comme le dit le personnage de Ramuz, mais sept cantons dirigés par des conservateurs catholiques, et treize à prépondérance radicale, alors que la principauté de Neuchâtel et la partie catholique d’Appenzell restaient neutres.
Ce fut aussi l’affrontement de deux conceptions de la structure de la Suisse et, au-delà, de la société, de la vie, de deux idées de la liberté aussi. La guerre fut très courte, du 3 au 29 novembre 1847, et relativement peu meurtrière comme le constate le narrateur de Ramuz.
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