4 · GESUALDO
JOANNA WARD ( 1998* )
Christus factus est ( 2020 )
CARLO GESUALDO ( 1566 – 1613 )
Répons des Ténèbres – Répons du Jeudi saint ( 1611 )
Nocturnus I :
In monte Oliveti oravit ad Patrem – Tristis est anima mea – Ecce vidimus eum
Nocturnus II :
Amicus meus osculi me tradidit signo – Judas mercator pessimus osculo petiit dominum – Unus ex discipulis
Nocturnus III :
Eram quasi agnus innocens – Una hora non potuistis vigilare mecum – Seniores populi consilium fecerunt
JONATHAN HARVEY ( 1939 – 2012 )
The Royal Banners Forward Go ( 2003 )
Livret de Venantius Fortunatus ( 1851 )
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THE GESUALDO SIX
Guy James, contreténor
Andrew Leslie Cooper, contreténor
Joseph Wicks, ténor
Josh Cooter, ténor
Michael Craddock, baryton
Samuel Mitchell, basse
Owain Park, basse et direction
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Gesualdo da Venosa est un personnage paradoxal. Prince qui rêve d’être compositeur, être profondément religieux promis à une carrière ecclésiastique ( ses oncles sont cardinaux ), il est, en même temps, assailli de violences et de conflits intérieurs – il en vint à tuer sa femme et son amant. Confiné dans son palais et tourmenté, il s’imposa une flagellation quotidienne durant toute sa vie.
Chef-d’œuvre de la dernière période créatrice du compositeur, les Répons des Ténèbres, très rarement exécutés, réalisent une synthèse entre les techniques polyphoniques exigeantes de la Renaissance et les conceptions audacieuses et très personnelles de Gesualdo. Dans une approche inédite du drame de la Passion, le compositeur y laisse un témoignage éloquent de sa nature religieuse, voire mystique.
La réputation de Gesualdo était alors fondée uniquement sur ses madrigaux formidablement expressifs et d’un chromatisme audacieux qui surprend encore aujourd’hui. Ni commande extérieure, ni acte d’allégeance au Vatican, les Répons des Ténèbres sont le résultat d’un acte créateur profondément original.
