LUDWIG VAN BEETHOVEN ( 1770 – 1827 )
Symphonie no6 en fa majeur op. 68, Pastorale ( 1808 )
( transcription pour trio de Christian Gottlieb Belcke )
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BEETHOVEN TRIO BONN
Mikhail Ovrutsky, violon
Grigory Alumyan, violoncelle
Jinsang Lee, piano
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Cet étonnant paysage semble
avoir été composé par Poussin et dessiné par Michel-Ange.
Hector Berlioz
Le Beethoven Trio Bonn : une voix unique !
Contrairement à de nombreuses œuvres dont le titre n’est pas de Beethoven, la symphonie dite « Pastorale » doit directement son nom à son auteur. Lorsque le compositeur envoie à son éditeur le manuscrit de ce véritable hymne à la nature, il précise : «Symphonie Pastorale, ou Souvenir de la vie rustique, plutôt émotion exprimée que peinture descriptive ».
Cette œuvre unique reste probablement la plus originale de ses neuf symphonies. En cinq mouvements, elle propose un véritable portrait musical de la nature :délicieusescontemplations, couché dans l’herbe, les yeux au ciel, l’oreille au vent. Puis on danse, on rit et on s’anime, on crie, on court, on se précipite. Les rafales de vent chargées de pluie, lesgrondements sourds et les sifflements aigus font éclater une terrible tempête, un déluge cataclysmique. Le temps clément revenu, les troupeaux dispersés sont rappelés. Beethoven fournit à chacune des parties un sous-titre afin de mieux guider son auditeur ( chose rare chez ce compositeur ). Ce nouveau genre, la « musique à programme », sera abondamment développé par Berlioz, Liszt et Strauss. On sait l’amour profond que Beethoven entretenait avec la nature, « Je préfère un arbre à un homme ». Il se rendait souvent dans des petits villages campagnards proches de Vienne. Dans une lettre, il s’exclame : « Je suis si joyeux quand je puis errer à travers les bois, les taillis, les arbres, les rochers. Pas un homme ne peut aimer la campagne autant que moi ! ».