BERND ALOIS ZIMMERMANN
Nobody knows de trouble I see
SERGUEÏ RACHMANINOV
Concerto pour piano nº 2 en do mineur, op. 18
Moderato – Adagio sostenuto – Allegro scherzando
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Sylvain Tolck, trompette
Roger Muraro, piano
ORCHESTRE DES JARDINS MUSICAUX
Direction : Valentin Reymond
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Le compositeur allemand Bernd Alois Zimmermann est un météore musical du 20e siècle. Figure singulière au destin tragique, à l’image de celui de Marie, l’héroïne de son opéra Die Soldaten. Épris d’absolu et de perfection, tourmenté par une jeunesse hitlérienne vécue malgré lui, il se suicide à l’âge de 52 ans.
Le jazz dans la musique de Zimmermann. Le concerto pour trompette Nobody knows de trouble I see (prémonitoire et si actuel) inaugure une esthétique faite de collages et de mélanges. À l’instar de Gershwin, mais dans le sens inverse, le compositeur cherche à établir un lien entre la composition classique et le jazz. Il décrit sa démarche comme une tentative « d’amalgamer les principes formels qui diffèrent entre eux sur le plan stylistique et sur celui de l’histoire musicale ». Tout y passe en un joyeux mélange. On retrouve dans ce concerto tout l’esprit du compositeur : celui du fervent chrétien (spirituals), du musicien d’église (l’emploi du cantus firmus qui unifie l’œuvre), de l’humaniste (la référence à Louis Armstrong). Au travers de sa difficulté d’exécution, le concerto est aussi devenu l’« Everest » des trompettistes.
Rachmaninov, Concerto pour piano nº 2. Le 15 mars 1897 à Saint-Pétersbourg, plongé dans un état d’ébriété avancé, Alexander Glazounov dirige la 1re Symphonie du jeune Rachmaninov alors âgé de 24 ans. Direction désastreuse, réaction négative du public. Rachmaninov ne reconnaît pas sa musique ; il pense qu’il ne sait pas composer, tombe dans la dépression et arrête d’écrire. Après deux ans d’une thérapie peu efficace, son médecin lui suggère d’essayer de composer à nouveau… et ce sera le 2 e Concerto pour piano, une réussite époustouflante et son plus grand succès.
