Les Sept Péchés capitaux - Jardinsmusicaux

Les Sept Péchés capitaux

Sarah Maria Sun © Alvise Predieri

Ve 30.08.24

19:30

KURT WEILL
Les Sept Péchés capitaux des petits bourgeois

Texte de BERTOLT BRECHT
Prologue – chant des sœurs
La Paresse – chant de la famille
L’Orgueil – chant des sœurs et de la famille
La Colère – chant des sœurs
La Gourmandise – chant de la famille
La Luxure – chant des sœurs
L’Avarice – chant de la famille
L’Envie – chant des sœurs et de la famille
Épilogue – chant des sœurs


GYÖRGY LIGETI
Mysteries of the Macabre

Trois airs de l’opéra Le Grand Macabre
pour soprano colorature et orchestre

Anna I et Anna II et voix de soprano :
Sarah Maria Sun
Fils 1 : Paul Kirby, ténor
Fils 2 : Stuart Patterson, ténor
Le père : Benoît Capt, baryton
La mère : Grzegorz Różycki, basse
Une speakerine : Anne Gillot

Direction musicale : Valentin Reymond
Scénographie et mise en espace : Christian Rätz
Costumes : Samantha Landragin
Lumières : Jean-Philippe Roy
ORCHESTRE DES JARDINS MUSICAUX

Enregistré par la RTS

Dernière des huit collaborations théâtrales entre Brecht et Weill, Les Sept Péchés capitaux date de 1933, lorsque les deux artistes, chassés par les nazis, se réfugièrent à Paris. L’œuvre, expressionniste, fut commandée par Balanchine, alors jeune danseur qui entamait une brillante carrière de chorégraphe ; elle fut créée au Théâtre des Champs-Élysées.

L’action se déroule au cœur d’une Amérique mi-réelle, mi-fantasmée : deux sœurs, originaires des États du Sud, s’en vont gagner l’argent qui permettra à leur famille, restée en Louisiane, de bâtir une petite maison. Elles s’appellent toutes deux Anna : Anna I, l’impresario et Anna II, l’artiste.  L’une vend, l’autre est la marchandise. Le texte est concis, parfois provocant, et non dépourvu d’ambiguïtés délibérément entretenues par le dialecticien Brecht. à la fin de chaque tableau on voit apparaître la famille ( le père, la mère et deux fils chantés par un quatuor d’hommes ) ; derrière eux s’élève peu à peu la petite maison. La musique, magique et blafarde, est d’une grisante beauté. Weill y opère une transposition expressionniste de chansons populaires. Une œuvre d’art nourrie de l’argot et de l’atmosphère d’un cabaret de l’époque, et pourtant universelle et actuelle.

La Bible recense sept péchés qualifiés de capitaux. La religion du profit n’en comptabilise qu’un seul : l’échec. La vertu est ce qui porte à la réussite et le péché ce qui lui fait obstacle. Anna l ( l’impresario ) et Anna II ( l’artiste ), deux sœurs indissolublement liées – la bonne et la mauvaise conscience selon les circonstances – se lancent dans le monde. Le conflit entre les impulsions contradictoires des deux sœurs se produit sept fois au cours de leur voyage, lorsqu’elles doivent affronter, l’un après l’autre, les sept péchés capitaux, épreuves qu’elles surmontent au nom de la morale de la réussite. Le péché s’y révèle alors vertu dans la logique du meilleur profit.

Dans une sorte d’incarnation de Anna II, les trois airs du Grand Macabre de György Ligeti, somptueux, breugheliens et flamboyants seront intégrés au spectacle.

Unique opéra du compositeur hongrois, Le Grand Macabre est imaginé par Ligeti comme « un événement scénique schématisé », avec une musique « directe, exagérée comme dans une bande dessinée, colorée et folle ». Le livret est une adaptation de La Balade du Grand Macabre de l’auteur belge Michel de Ghelderode, un drame surréaliste aux accents apocalyptiques qui se déroule dans le Breugelland, un royaume peuplé de monstres et de paysans pittoresques. György Ligeti utilise la langue absurde et poétique de Ghelderode pour créer une œuvre lyrique à la fois morbide et hilarante, inspirée par le monde imaginaire de Jérôme Bosch et Pieter Brueghel. Ligeti a qualifié son Grand Macabre d’« anti-anti-opéra », à une époque où l’avant-garde musicale faisait la fine bouche à l’égard d’un genre jugé dépassé. Le Grand Macabre est considéré aujourd’hui comme l’un des jalons essentiels de l’histoire de l’opéra.

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LIENS MÉDIAS

LES SEPT PéCHéS CAPITAUX - WEILL / BRECHT

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