13 · El Cimarrón - Jardinsmusicaux

13 · El Cimarrón

Yannis François © Giona Mottura

Ma 27.08.19

20:00

HANS WERNER HENZE
El Cimarrón

Vie de l’esclave évadé Esteban Montejo
Livret de Hans Magnus Henzensberger d’après l’oeuvre de Miguel Barnet

Adaptation française de Valentin Reymond, Philippe Huttenlocher et Maryse Fuhrmann

AVEC YANNIS FRANÇOIS, BARYTON ET DANSEUR

ORCHESTRE DES JARDINS MUSICAUX
Émilie Brisedou, flûtes
Miriam Fernandez, guitare
Pascal Pons, percussion
Sébastien Aegerter, percussion
Luca Musy, percussion

Direction musicale : Valentin Reymond
Mise en scène : Robert Sandoz
Chorégraphie : Cisco Aznar
Scénographie et costumes : Claire Peverelli
Lumières : Joran Hegi
Son : Colin Roquier
Peinture : Valérie Margot
Construction : Alain Cruchon
Maquillages : Faustine Bernier
Technique et jeu : Louis Schneider
Technique et jeu : Antoine Tripet
Voix enregistrée : Frances McCafferty, contralto

 
 
 
 
Production Opéra Décentralisé Neuchâtel
en collaboration avec L’outil de la ressemblance

En 1963, le poète et ethnologue cubain Miguel Barnet rencontre Esteban Montejo, un Noir âgé de cent quatre ans qui lui raconte sa vie. « Sa voix parlée avait un caractère mélodieux, à la frontière du chant ». Trois ans plus tard, le récit devient livre : Biografia de un Cimarrón. Esteban Montejo y offre un résumé de l’histoire cubaine liée à la domination espagnole puis américaine ; il devient un symbole de la vulnérabilité d’une jeune nation avec sa faim d’autonomie et sa soif de plaisirs. Hans Magnus Enzensberger en tire un livret en quinze tableaux pour Hans Werner Henze.

La manière dont El Cimarrón est conçu en fait quelque chose qui se situe entre le concert et le théâtre. L’œuvre date d’une période de remise en question fondamentale du style d’écriture de Henze autant que des finalités profondes de son état de compositeur. C’est la découverte, en 68, de la contestation sur les campus aux États-Unis, des manifestations des Noirs. En Italie, l’influence des intellectuels de la nouvelle gauche, à Berlin, la rencontre avec le poète Hans Magnus Enzensberger. Deux séjours à Cuba et un autre dans le ghetto noir de Harlem marquent ses sympathies marginales. Le réveil politique de Henze se fait de manière très indépendante, anti-hiérarchique, loin d’un parti constitué, en solidarité avec ceux qui ont vingt ans de moins, en sympathie avec ceux qui manifestent leur différence.

« Pour moi, la musique a toujours été quelque chose de prohibé, d’anti-officiel et de subversif, quelque chose qui appartient à ceux qui ne sont pas en règle avec la vie officielle ».

EL CIMARRÓN

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