FRÉDÉRIC CHOPIN
Études
Op. 10 nº 8 en fa majeur Le soleil
Op. 10 nº 10 en la bémol majeur La harpe
Op. 25 nº 9 en sol bémol majeur Le papillon
Op. 25 nº 4 en la mineur Paganini
Op. 25 nº 8 en ré bémol majeur En sixtes
Op. 25 nº 12 en ut mineur L’océan
Maria Gapon, piano
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Mazurkas op. 17
Nº 1 en si bémol majeur, Vivo e risoluto
Nº 2 en mi mineur, Lento ma non troppo
Nº 3 en la bémol majeur, Legato assai
Nº 4 en la mineur, Lento ma non troppo
Hanna Mauderli, piano
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Études
Op. 10 nº 9 en fa mineur La tempête
Op. 10 nº 7 en ut majeur
Op. 10 nº 4 en ut dièse mineur Torrent
Op. 10 nº 6 en mi bémol mineur
Op. 25 nº 1 en la bémol majeur Le petit berger
Op. 25 nº 10 en si mineur Aux octaves
Ekaterina Karpova, piano
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Dans cette musique, non seulement les traits,
mais les moindres tours de force digitaux sont inspirés.
Ravel
Les deux cahiers d’Études op. 10 et op. 25 de Chopin ont conquis une place à part, et la plus haute, dans le répertoire de la spécialité, au point de faire figure de « Grand testament » livré aux pianistes pour l’éternité. De prime abord, le projet peut sembler rébarbatif. Il s’agit tour à tour d’exercer l’indépendance des doigts, le passage du pouce, les positions inconfortables, la vélocité, les extensions, les doigts faibles de la main droite, les touches noires, les notes répétées, la souplesse, les tierces, les sixtes, les octaves, la polyrythmie, etc… et… c’est le miracle : Chopin démontre que la virtuosité peut faire bon ménage avec l’émotion et la poésie. Il ne crée pas une hyperbole de la virtuosité mais affirme une transcendance au profit du seul mystère permanent : LA MUSIQUE !
La technique pure accède ici à ce royaume de la délivrance et de la féerie où l’on n’abordera plus désormais sans elle.
Vladimir Jankélévitch